CYBERATO Alter-perspectives disputables

NICOLAS Georges

  • Hiérarchie des villes : des "lois" taillées sur mesure

    Date de publication : 25-09-2012
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    professeurs

    La fascination exercée par la « loi du moindre effort », alias « loi rang-taille » et ses avatars successifs directs (« distribution », « courbe », « droite », « modèle ») ou dérivés (« loi de la primatie », « loi de la métropolisation ») tient pour une bonne part à son expression mathématique qui lui donne un sceau a priori scientifique, mais surtout à son statut intermédiaire entre l’observation, la recherche historique et la théorie des lieux centraux.

     En réalité il ne s’agit que d’une relation linéaire d’un type particulier (droite log-log) entre la population des villes et le rang de ces villes quand on les range de manière croissante ou décroissante. Le fait de restreindre cette observation connue depuis le début du XIXe siècle à l’observation du rapport entre la population de l’agglomération la plus peuplée (métropole) et l’ensemble de la population urbaine, n’en fait pas une loi géographique.

     Il s’agit d’un rapport simple entre la « population métropolitaine » et la « population urbaine », sans autre portée que statistique. C’est une « fonction puissance » (« power law ») permettant de représenter une relation dissymétrique entre deux variables (« power law graph »), sans signification géographique ou historique particulière. A condition d’en restreindre l’utilisation à des Parties historiquement justifiées de la surface de la Terre, cette technique de quantification est utile pour décrire les semis de villes sans pouvoir les interpréter à l’aide de cette relation linéaire d’un type particulier.

     En revanche la multiplicité des droites log-log obtenues ne justifient en rien leur utilisation pour légitimer l’affirmation que la pseudo « théorie de lieux centraux » est le fondement de la compréhension scientifique du semis ou des réseaux de villes. Il s’agit en effet d’une réduction d’un grand nombre d’histoires urbaines à travers le monde dont les spécificités ne sont pas réductibles et cumulables à l’aide d’une « rationalité idéale ».

    Nicolas, Georges et Radeff, Anne, « Hiérarchie des villes : des « lois » taillées sur mesure », Cyberato. Travaux et Mémoires. Texte mis en ligne en septembre 2012 URL : http://cyberato.pu-pm.univ-fcomte.fr/sites/default/files/cyberato/nicolas-georges/publications/travaux-memoires/cyberato_loi_rang_taille_sur_mesure2.pdf

  • Walter Christaller est-il encore utilisable en 2012 ?

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    Walter Christaller est un opportuniste dont les idées sont intrinsèquement totalitaires. Il n’est donc pas nécessaire de s’interroger pour savoir s’il était un « fasciste » (Bunge 1977) ou s’il était un « outsider » dramatiquement impliqué dans les tourmentes de l’histoire contemporaine (Schultz 1980): il était tout simplement un nazi (Aly et Heim 2006) après avoir été un social-démocrate, avant de devenir un  communiste puis de redevenir un social-démocrate (Hottes, Roth et al. 1983).


    Lorsqu’on utilise ses idées en essayant de faire abstraction de leur contenu racial, qu’on le veuille ou non, on récupère leur contenu totalitaire! Accepter la problématique de Walter Christaller n’est pas idéologiquement « neutre » et encore moins scientifiquement « impartial ».


    NICOLAS Georges, cyberato.org, forum, disputatoire ; mis en ligne : lundi 25 juin 2012, modifié : lundi 6 août 2012.


     

  • Die zentralen Orte: Übersetzung als "Normalisierung" einer fehlerhaften Theorie

    Date de publication : 05-04-2012
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    Walter Christallers Buch Die zentralen Orte in Süddeutschland (1933)ist bis heute eine der bekanntesten theoretischen Grundlagen für Geographie und Raumplanung.

    Die Akzeptanz des Christallerschen Modells der zentralen Orte ist bis in die Gegenwart international ungebrochen, obwohl in den letzten Jahrzehnten immer wieder grundsätzliche Einwände gegen die Richtigkeit und Plausibilität des Zentrale-Orte-Modells formuliert worden sind. Die beiden hier veröffentlichten Präsentationen zeigen auf, in welcher Weise unrichtige und irreführende Übersetzungen von Christallers Arbeit die enthaltenen Fehler verschleiert und zur internationalen Verbreitung der Theorie beigetragen haben.

     

    Die erste Präsentation"Die Übersetzung Walter Christallers als « cadavres exquis »"verdeutlicht, wie die verkürzteund fehlerhafte englische Übersetzung von Diezentralen Orte in Süddeutschland aus der Zeit zwischen1954 und1966 zur Grundlage für die internationale Akzeptanz des Zentrale-Orte-Modells als "normale Wissenschaft" geworden ist. Spätere, nicht-englischsprachige Übersetzungen haben sich auf diesen Text bezogen und in einer Art "Stille-Post-Spiel" einmal etablierte Fehler weiter verbreitet.

     

    Der zweite Beitrag: "Übersetzung & Fiktion. Internationalisierung als Rechtfertigung der Zentrale-Orte-Forschung in der Bundesrepublik" beschäftigt sich mit den Rückwirkungen, welche die internationale Aufnahme des Zentrale-Orte-Modells für Raumforschung und Landesplanung in der Bundesrepublik Deutschland gehabt hat. Seit 1965 ist die Förderung von zentralen Orten ein gesetzlich kodifiziertes Ziel staatlicher Landesplanung in der Bundesrepublik. Für Forscher und Raumplaner in Deutschland ist die Übersetzung von Christallers Arbeit keine Vorbedingung gewesen, um sich mit diesem Modell zu beschäftigen. Trotzdem hat die internationale Aufnahme des Modells Rückwirkungen auf die Raumplanung in der Bundesrepublik gehabt: Die internationale Akzeptanz des Zentrale-Orte-Systems war für Vertreter der Raumplanung in Deutschland ein wichtiges Argument, um die vorherige Anwendung des Modells in der Raumplanung des NS-Staates zu verschleiern und seine Festschreibung in staatlichen Entwicklungsplänen und Gesetzen der Bundesrepublik durchzusetzen.

     

  • Conséquences d'un des crimes d'idées de Walter Christaller : Kaddouri Lahouar

    Auteurs : 

    Le prétendu « modèle géométrique » de Walter Christaller devrait être abandonné dans les recherches empiriques car il véhicule des idées criminelles qui déterminent des directions de recherches fausses, caduques et obsolètes.

  • Walter Christaller, criminel des idées

    Auteurs : 

    Il n’y a pas des « petites » et des « grandes » idées criminelles. Il n’y a pas non plus des « petits » et des « grands» criminels des idées. Dans le cas de Walter Christaller il est maintenant prouvé qu’il s’est trompé en croyant trouver des « principes » de fonctionnement géométriques des relations entre lieux en imposant une idée « d’ordre » indissolublement liée à celle de « hiérarchie », par conviction idéologique et opportunisme politique. Le paradoxe est qu’il a séduit, en dépit de sa médiocrité, une multitude de chercheurs et de penseurs. L’histoire de cette mystification collective est un des objets de recherche le plus fascinant de l’histoire des idées. Mais elle pose un autre problème : est-ce que la diffusion des idées criminelles de Walter Christaller ne s’expliquerait pas par leur ancrage profond dans nos sociétés occidentales, les idées totalitaires nazis et communistes n’étant qu’un de leur aboutissement logique ?

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