La trame urbaine. Hexagone et analyse théorique des semis urbains.
En 1995 Jacques Lévy écrit : parler de « métropole, c’est se référer à un modèle qui n’est pas encore arrivé à maturité » ; en 1996 Denise Pumain et Marie Claire Robic renchérissent en déclarant qu’« il n’existe pas (...) de théorie unificatrice qui rende compte d’une manière satisfaisante de divers aspects du phénomène urbain ». La situation ne s’est guère améliorée depuis quand on lit dans un « Dictionnaire de la (sic) géographie et de l’espace des sociétés » que « le noyau dur ... qui fait d’une ville une ville (c’est) l’urbanité (sic) » (Lévy et Lussault, 2003).
Or, une des origines de cette situation a été diagnostiquée dès 1992 par Sylvie Adam qui écrivait dans sa thèse : « ... la théorie des lieux centraux n’existe pas. Les deux théories mères de la centralité d’une part, des régions économiques d’autre part sont foncièrement différentes. Et aucune des contributions postérieures, fondues dans le creuset dit « des lieux centraux » n’a -jusqu’ici- réalisé la synthèse de ce courant de pensée majeur sur l’organisation spatiale des semis urbains. » (p. 65).
Nous mettons aujourd’hui cette thèse à disposition pour que la réflexion théorique puisse continuer sur les bases que Sylvie Adam avait posées en se fondant sur la solution mathématique exacte (Michalakis et Nicolas, 1986) au problème des « lieux centraux » posé par Walter Christaller en 1932 et auquel il avait proposé, sans la démontrer, une solution géométrique fausse.
ISBN 2-88255-071-5